26 octobre 2023 – La Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ) a inauguré aujourd’hui la toute première épicerie de producteur·trices du Québec. Pour célébrer ce moment historique pour l’avenir de l’agriculture québécoise, plus de 200 collaborateurs·trices et citoyen·nes ont participé à un 5 à 7 durant lequel iels ont eu l’occasion de visiter les installations et de discuter avec les producteurs·trices et les concepteur·trices du projet.

Cette épicerie nouveau genre offrira aux citoyen·nes des produits biologiques, locaux, de saison, et ce directement de leurs fermier·ères de famille. Ce mode de fonctionnement inédit au Québec permettra aux producteur·trices de recevoir le juste prix pour leurs produits, une pratique essentielle pour développer et pérenniser une agriculture durable et solidaire. Les client·es payeront à leur tour un juste prix pour les produits qu’iels achètent, puisqu’il n’y a pas d’intermédiaires.

« En favorisant les transactions directes entre les fermier·ères et les citoyen·nes, il est possible de fournir des aliments accessibles, frais, sains et saisonniers tout en redonnant une meilleure part du prix payé aux gens qui les ont produits. Il est possible d’investir cette valeur ajoutée directement dans la transformation des pratiques agricoles, la rémunération de la main-d’œuvre, la lutte et l’adaptation aux changements climatiques », explique Léon Bibeau-Mercier, président de la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique.

Une vision qui se concrétise

À terme, la CAPÉ a pour ambition de multiplier ce genre d’épiceries partout sur le territoire afin de donner la possibilité à l’agriculture de proximité écologique de prendre son essor. Le lancement de la toute première épicerie de producteur·trices jette les bases de la vision mise de l’avant dans le Manifeste de la résilience lancé l’année dernière par le Réseau des fermier·ères de famille.

« Sans intermédiaire, les producteur·trices et les citoyen·nes seront en mesure de décider de l’avenir de leur agriculture et de leur alimentation. Un futur possible et nécessaire pour assurer notre résilience collective. Nous sommes excités pour la suite, tout comme les centaines de citoyen·nes qui nous soutiennent depuis le début de ce projet », s’exclame Émilie Viau-Drouin, directrice générale de la CAPÉ.

Cet été, les fermier·ères derrière l’initiative ont eu l’opportunité de sonder l’intérêt des gens du quartier par l’entremise d’un marché fermier à l’entrée du bâtiment. L’engouement suscité par cette forme abrégée de l’épicerie est venu confirmer que c’était une bonne idée.

« Nous avons réellement senti le soutien de la communauté. Chaque semaine les mêmes habitués venaient nous exprimer à quel point il était heureux de nous voir apparaître dans leur quartier. Bon nombre d’entre eux nous ont même demandé s’il pouvait nous apporter leur aide. Un bel accueil qui fait chaud au cœur », explique avec enthousiasme Maxime Dion, co-propriétaire de la Ferme la Bourrasque.

Un lieu de rencontre et d’éducation populaire

Le lancement de l’épicerie constitue le premier événement d’une longue série. La CAPÉ souhaite profiter des installations pour en faire un lieu de rencontre entre la population et les producteur·trices. Au cours de l’année, la communauté aura l’occasion de faire leur connaissance au cours d’une multitude d’activités. 

En dehors des événements, l’équipe de l’épicerie aura pour mission d’éduquer la population aux enjeux liés à l’agriculture, sur la saisonnalité des légumes ainsi que sur la réalité des agriculteur·trices. Pour mettre en œuvre cet objectif, les employé·es ont été formés à ces sujets et du matériel pédagogique prendra place un peu partout dans l’épicerie au cours des prochaines semaines.